Au 15e siècle, la Flandre passe sous l’autorité bourgogne. Les Ducs de Bourgogne, qui aimaient séjourner à Bruges, amènent avec eux un certain luxe et une certaine prospérité, qui se traduisent par un essor des arts, la mise en place d’un système bancaire, etc. De célèbres peintres tels que Jan van Eyck et Hans Memling sont également établis à Bruges. Aujourd’hui, la ville abrite encore de nombreux trésors artistiques datant de la période bourguignonne.
À la fin du 15e siècle, la cour bourguignonne disparait définitivement de la ville, mettant ainsi fin à une période d’épanouissement effréné. L’accès à la ville devient également plus difficile pour les navires en raison de l’ensablement de la côte. Bruges perd alors sa position de tête au profit de la ville d’Anvers. Le commerce de la laine s’y déplace également, même si Bruges reste essentielle pour la production de produits de luxe et l’art.
En 1548, Bruges passe aux mains espagnoles. Le déclin de la ville est le résultat des guerres de religion et de la fermeture de la mer. Après la domination espagnole (1524-1713), la ville est successivement annexée par l’Autriche (1713-1795), la France (1795-1815), et les Pays-Bas (1815-1830).
Au 19e siècle, la ville s’appauvrit petit à petit et est en manque d’une industrialisation.
Heureusement, à la fin de ce siècle, la ville regagne en popularité grâce au roman « Bruges la Morte » de Georges Rodenbach, qui décrit une ville assoupie et morte, mais mystérieuse. Grâce à ce roman, entre autres, Bruges récupère son statut de ville artistique européenne et plus tard de centre touristique.